Enfance et écrans

3-6-9-12 - Serge Tisseron

Omniprésents dans notre société d’objets technologiques, les smartphones, tablettes, consoles de jeux vidéo et télévisions, souvent regroupés sous le terme “écrans”, font partie du quotidien de la majorité des personnes, du plus jeune au plus âgé. Parfois encensés pour leurs supposées vertus, les écrans ont également été victimes d’une diabolisation, accusés de rendre idiot, voire de créer des troubles mentaux. Entre ces deux discours qui s’opposent à grand renfort d’études scientifiques contradictoires, comment se positionner, notamment lorsqu’on est parent ? Voici quelques conseils pour penser l’utilisation de cette technologie devenue incontournable dans notre vie moderne.

Les écrans, à quels âges ?

Une première interrogation qui revient souvent chez les parents est celle de l’utilisation des différentes technologies selon l’âge. Un élément de réponse pourrait se baser sur les repères du psychiatre Serge Tisseron qui propose depuis 2008 le fameux « 3-6-9-12 »[1]. De quoi s’agit-il ?

Pas d’écrans avant 3 ans. L’enfant en devenir a besoin, dans un premier temps, d’appréhender son corps comme étant une unité. Par ailleurs, le jeune enfant observe et explore le monde réel, tangible, avec tous ses sens : il expérimente la gravité, le fait que les objets ne se traversent pas, qu’ils existent toujours lorsqu’on ne les voit pas, la douleur également lorsqu’ils le percutent après avoir rebondis contre un obstacle. L’appui de touches sur une manette ou le « slide » sur une tablette ne remplaceront jamais ces manipulations réelles.

De plus, il expérimente l’interaction avec l’autre et le rapport au langage. La famille dans un premier temps, puis les pairs. L’autre désire parfois le même objet que moi, et ce qui commence par l’affrontement pourra devenir, notamment par le biais du langage, une collaboration, entre autres à travers les jeux collectifs. Les écrans, utilisés à cet âge, détournent massivement l’enfant de son apprentissage physique, langagier et sociétal, acquisitions qui auront du mal à se faire plus tard.

Contrairement à ce qui a pu être promu par certaines entreprises proposant du contenu vidéo ou applications pour bébé, une utilisation d’écrans dans les premières années n’a donc pas d’effets positifs ni éducatifs, mais peut même être potentiellement délétère pour le jeune enfant. Citons quelques études qui prouvent leurs conséquences négatives, par exemple sur le sommeil [2] , le surpoids [3], le développement cognitif[4] (certes, bien que faiblement[5]) ou encore pour l’apprentissage du langage[6], et ce même si la télévision est allumée sans que l’enfant ne la regarde[7].

Mais attention ! Ces études établissent une corrélation, ce qui n’est pas nécessairement une causalité : est-ce que l’écran diminue les performances cognitives, ou sont-ce les enfants qui ont de moindres performances qui ont plus recours aux écrans ? Les écrans ne sont donc pas la cause du problème en eux-mêmes, ils en sont un élément dans une multitude de facteurs. Ce qui est surtout néfaste, c’est le fait que les écrans prennent la place des apprentissages primordiaux et des interactions sociales, et donc les retardent ou les empêchent. C’est donc aux parents d’être vigilants quant à la bonne répartition des différentes activités de leurs progénitures. Il est à noter que certaines personnalités, dont le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer [8] et le Docteur en neurosciences Michel Desmurget [9], préconisent de ne pas exposer les enfants aux écrans avant six ans. C’est donc à chaque parent de décider de l’éventuelle introduction de l’écran à partir de trois ans, dans un premier temps sur un support collectif (ni smartphone ni tablette), au contenu strictement contrôlé, et regardé en groupe. Des règles pourront être édictées quant à l’utilisation des écrans, qui permettront à l’enfant d’apprendre à réguler ses pratiques.

Pas de jeux vidéo avant 6 ans : A partir de trois ans, l’enfant entre dans le cœur des relations sociales. Le jeu au sens large est un bon outil pour cet apprentissage. Ainsi, dans les jeux de ballons, alors que l’objet est tout d’abord accaparé de manière égoïste, des façons d’interagir à plusieurs se mettent progressivement en place, prémisse d’une collaboration plus pacifique en société. Parallèlement, l’enfant apprend à se focaliser sur une tâche en inhibant les éléments perturbateurs. Il développe le langage et ses habiletés motrices qui lui permettront d’accéder à la lecture et l’écriture.

Les jeux vidéo, à quelques exceptions près, ne favorisent que très peu le développement psychomoteur. L’amélioration des habiletés visuo-spatiales mise en avant par certaines études [10] [11] [12] ne serait en réalité que peu exportable aux tâches physiques réelles éloignées de celles proposées par les jeux vidéo [13] [14], encore moins dans le plus jeune âge. Le développement de l’attention exogène (lorsque l’attention est captée automatiquement par un stimulus qui vient de l’extérieur, non par une concentration volontaire), empiète sur les capacités de concentration et donc sur les futurs apprentissages. Enfin, les jeux vidéo pratiqués en solo renferment au moins temporairement l’enfant au lieu de l’ouvrir vers l’autre. Le jeu vidéo devrait donc être évité avant six ans, que ce soit sous forme de consoles de jeux, smartphones ou tablettes, pour être ensuite éventuellement intégré, dans une utilisation modérée, contrôlée, et idéalement collective.

Pas d’Internet avant 9 ans : pratique d’utilisation de plus en plus rare de nos jours. Pourtant, force est de constater qu’avant cet âge, l’enfant n’a que très peu de raisons d’aller chercher de l’information sur Internet, et n’a pas encore suffisamment d’esprit critique pour analyser le contenu qui lui est massivement proposé, ni les interactions virtuelles sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, le contenu non adapté à son âge, violence et contenu sexuel, est accessible en quelques clics, parfois de manière accidentelle, notamment si le jeune s’aventure sur des sites de téléchargements (de films, séries etc.).

A noter qu’avant de se déplacer seul en extérieur, par exemple pour aller au collège (donc vers 11 ans), la possession d’un téléphone n’a donc aucune utilité pour l’enfant, encore moins si c’est un smartphone.

Pas d’Internet seul, pas de réseaux sociaux avant 12 ans :  Le contenu potentiellement infini de la toile peut devenir chronophage pour l’enfant qui ne sait pas forcément encore se limiter seul, ce temps étant forcément pris au détriment d’autres activités primordiales à son développement (relations sociales, scolarité, sport, pratique artistique, sommeil etc.)

Certains jeunes sont approchés via les systèmes de discussions de jeux vidéo à la mode

Sans l’adulte et son discours pour symboliser ce que l’enfant voit, il pourrait ne pas saisir les subtilités de ce qu’il découvre. Le dialogue avec l’adulte permettra à l’enfant de développer son esprit critique quant au contenu accessible sur Internet, et lui enseigner les bonnes pratiques, notamment sur les informations et photos le concernant qu’il pourrait éventuellement diffuser. Une bonne information sera par ailleurs bénéfique si survient la question du cyber-harcèlement, qui prend ses sources aux plus jeunes âges sur Internet, la présence de l’adulte permettra d’éviter ou au pire de gérer ces situations complexes aux conséquences parfois tragiques. Parallèlement, Internet est le lieu où les personnes mal intentionnées s’avancent masquées sur les lieux virtuels appréciés par les jeunes. A titre d’exemple, certains jeunes sont approchés via les systèmes de discussions de jeux vidéo à la mode ou par les réseaux sociaux en vue d’une rencontre débouchant sur une agression, ou encore pour le recrutement pour certains groupes idéologiques.

Enfin, les parents devraient aborder avec leurs enfants la question du contenu pornographique que les jeunes vont forcément rencontrer tôt ou tard, notamment sur le fait que cela ne correspond pas à la sexualité réelle, et repréciser la notion de consentement et le fait que rien n’est jamais obligatoire dans ce domaine.

A partir de 12 ou 13 ans, l’adolescent commencera à se singulariser du groupe familial en s’intégrant aux groupes de ses pairs, dont les modalités d’échanges passent aujourd’hui fréquemment par les réseaux sociaux.

Pour conclure cette partie, on pourrait rajouter que les casques de réalité virtuelle ne sont pas conseillés pour les enfants, encore en pleine acquisition de leur schéma corporel.

3-6-9-12 - Serge Tisseron
3-6-9-12 – Serge Tisseron

Discussion incontournable, mais quid du logiciel de contrôle parental ?

L’échange de l’adulte avec l’enfant ou l’adolescent est primordial, dans tous les cas de figure. Ainsi, les sujets tels que le rapport à l’autre, à l’exposition de l’intimité, au harcèlement, à la sexualité, aux images choquantes et bien plus encore, sont autant de sujets à aborder en amont, qui donneront au jeune une meilleure compréhension de ce qu’il pourrait rencontrer.

En parallèle, un logiciel de contrôle parental peut être installé. Fourni gratuitement par tous les fournisseurs d’accès à Internet, il permet de verrouiller automatiquement (avec plus ou moins d’efficacité) le contenu sur Internet, jeux vidéo ou vidéo, et également le temps d’accès. Il peut être installé sur ordinateur, tablette, smartphone et console de jeux. Naturellement, l’adolescent qui en quête de transgression arrivera au contenu qu’il désire d’une façon comme d’une autre. L’idée étant, si c’est le choix du parent, de ne pas lui laisser un grand boulevard pour accéder à ce contenu. Dans tous les cas, le dialogue  est indispensable.

Dans tous les cas, un système à jour est garant d’une bonne sécurité informatique, équipé d’un anti-virus et d’un cache-webcam. La question de la publicité sur Internet peut être partiellement réglée en installant un bloqueur de publicité, mais qui peut être également considéré comme idélétère pour le producteur du contenu gratuit.

Logiciel de controle parental
Logiciel de controle parental

Les écrans, quand ?

Pour penser la place des écrans dans le rythme de vie, on pourrait se baser la règle des « 4 temps sans écrans » proposée par la psychologue Sabine Duflo [15] :

Pas d’écrans avant d’aller en classe : l’exposition aux écrans, de quelque nature que ce soit, entrave les apprentissages qui lui succèdent [16]. Ce temps devrait donc être passé sans aucun écran.

Pas d’écrans lors des repas : le temps de repas, en plus de répondre à un besoin physiologique, est aussi un temps social. C’est parfois, au regard des rythmes de vie actuels, un des seuls moments partagés en famille. La télévision devrait donc être éteinte, et les smartphones et tablettes éloignés : on ne les consulte pas pendant le repas, et cette règle s’applique donc également aux adultes.

Pas d’écrans avant d’aller dormir : les écrans modernes génèrent une lumière bleue qui perturbe la production de mélatonine, hormone du sommeil. Certaines lunettes spéciales filtrent une partie des lumières bleues, mais pas la totalité. La solution pour éviter cet effet négatif est donc de ne regarder aucun écran au moins une demi-heure avant de dormir, préférentiellement une heure [17]. Cela est valable également pour les adultes. Un temps d’échange ou de lecture avec l’enfant ou le jeune est évidemment préférable avant le coucher, ou une lecture en autonomie pour les plus grands.

Pas d’écrans dans la chambre : parce que le parent devrait être le garant du contenu et du temps de consommation d’écran de son enfant, tous les appareils doivent être visibles de l’adulte. Ainsi, les télévision, tablettes et smartphones dont on prolonge l’utilisation en chambre jusqu’à des heures indues devraient être proscrites, afin d’éviter leurs effets néfastes [18] . Par ailleurs, pour les adultes, le fait d’avoir une télévision dans la chambre aurait tendance à dégrader la fréquence de la vie intime des couples [19].

Quel contenu vidéo ?

Les programmes télévisuels ont la particularité, à part quelques rares chaînes thématiques, de fréquemment proposer du contenu relativement médiocre, à heures fixes, et encadrées et entrecoupées de publicités ultra-sollicitantes pour tous ceux qui s’y soumettent. La solution serait donc de délaisser au maximum la télévision pour du contenu à la demande, avec des plates-formes telles que Youtube ou Netflix. L’avantage étant le choix du programme et de son heure de début, l’inconvénient, en dehors de la qualité relative de certains contenus, étant que le spectateur est sollicité pour un contenu suivant après la fin de la diffusion. C’est donc une nouvelle fois le rôle du parent de superviser le temps d’exposition aux écrans.

Quel contenu de jeux vidéo : le PEGI.

Le Pan European Gaming Information [20] (PEGI) est le système de conseil relatif à l’âge pour chaque jeu vidéo. Ainsi, l’indication 3-7-12-16 et 18 est posée en bas de chaque jaquette de jeu vidéo. Premier étonnement, on remarque que la classification suppose que le jeu vidéo serait adapté à partir de 3 ans. Par ailleurs, le PEGI comprend également tout une série de pictogrammes indiquant la nature du contenu potentiellement inadapté : violence, langage grossier, sexualité etc. Notez qu’il s’agit uniquement d’un conseil : s’il est illégal de vendre un DVD interdit aux moins de 18 ans à un mineur, l’employé qui vend un jeu PEGI 18 à un enfant n’encoure strictement aucun risque.

C’est donc à chaque parent de dialoguer en amont avec son enfant quant au contenu choquant, et de contrôler par ailleurs le PEGI sur la boite du jeu qu’il achète. Concrètement, un parent peut considérer qu’un jeu de combat comme Street Fighter V (2016), classé PEGI 12, peut être tout à fait adapté à son enfant de 9 ou 10 ans. En revanche, un jeu comme Fortnite (2017), également PEGI 12, devrait être l’objet de vigilance de la part des parents, notamment en termes de temps d’utilisation potentiellement très excessif, caractéristique non prise en compte dans la classification. A contrario, il n’y a aucun doute sur le fait qu’un jeu classé PEGI 18 comme Grand Theft Auto V (2013) présentant violence, torture et sexualité est inadapté aux enfants, il est de ce fait ici plutôt logique de tenir compte de cette classification.

On vient de le voir, ce système est loin d’être parfait, mais a au moins l’avantage de fournir une information immédiatement visible sur le contenu, pour des parents qui ne souhaitent pas forcément en savoir plus sur le sujet. Et force est de constater que souvent, cette recommandation est complètement ignorée, et par les enfants et par les parents.

Dans tous les cas, je conseille fréquemment aux parents de s’asseoir près de leurs jeunes, devant leurs jeux vidéo, en lui demandant de lui faire voir à quoi il joue, et pourquoi il apprécie cela. Encore une fois, le dialogue au sujet des usages numériques est la clé.

PEGI
PEGI

Quel temps d’écrans ?

Il est assez compliqué de chiffrer un temps idéal en fonction de l’âge, tant les individus, les familles et l’usage de la technologie sont variables. Il n’y a pas de consensus sur le temps d’utilisation préconisé mais, si on devait donner une référence, le temps d’écran devrait être drastiquement limité avant six ans, un seul épisode d’une vingtaine de minutes regardé en famille, hors temps scolaire, pourrait servir de base à la réflexion, ou très occasionnellement un long métrage d’animation, mais pas de jeux vidéo.

Pour un enfant entre six et neuf ans, une demi-heure de jeux vidéo maximum par journée hors temps scolaire est correct, un total d’environ une heure d’écran par jour, tous écrans confondus, semblant un bon objectif. Un film d’animation est également possible si ce n’est pas quotidien. 45 minutes de jeux vidéo hors temps scolaire autour de neuf -onze ans pourrait être une bonne base, pour une heure trente d’écran au total, voire deux heures au maximum. Rappelons que l’idéal étant que ce temps fasse l’objet d’un accord entre l’enfant et le parent. De même pour l’adolescent, où les temps devront être pensés ensemble, en gardant en tête qu’une consommation excessive peut entraîner des conséquences négatives sur les résultats scolaires [21], et dans les domaines déjà cités.

Dans tous les cas, ce ne sont que des bases de réflexion. Plus que le temps en lui-même, ce qui est primordiale pour le développement, c’est la diversité de ce qui compose la vie du jeune (et de l’adulte également) : ainsi, les écrans peuvent être une source de plaisir tant qu’ils sont utilisés de manière non excessive, dans une vie qui comprend d’autres éléments : scolarité (ou vie professionnelle), relations familiales (et éventuellement de couple pour les adolescents et adultes), vie sociale, jeux au sens large (de société…), activités sportives et/ ou artistiques etc.

Les écrans, qu’ils soient utilisés pour la vidéo, les réseaux sociaux ou les jeux vidéo, ne sont donc pas toxiques en eux-mêmes, ne rendent pas idiots ni ne donnent de pathologie, c’est leur utilisation qui, lorsqu’elle devient excessive, empiète sur toutes les autres composantes de la vie de l’enfant, adolescent ou adulte, et entraîne alors des conséquences négatives.

A vous donc de trouver, au regard des recommandations, la place que vous estimez juste pour vous et vos enfants entre l’utilisation d’écrans et toutes les autres composantes de votre vie. Pour conclure, jouez, parlez, riez, courrez, chantez, dansez, bref, vivez.

Sources

[1] https://www.3-6-9-12.org/

[2] AAP, Children and Adolescents and Digital Media, Pediatrics, 138, 2016

[3] Dennison, Barbara & Erb, Tara & Jenkins, Paul. (2002). Television Viewing and Television in Bedroom Associated With Overweight Risk Among Low-Income Preschool Children. Pediatrics. 109. 1028-35. 10.1542/peds.109.6.1028.

[4] Associations between 24 hour movement behaviours and global cognition in US children: a cross-sectional observational study – Jeremy J Walsh, PhD – 2018

[5] Madigan S, Browne D, Racine N, Mori C, Tough S. Association Between Screen Time and Children’s Performance on a Developmental Screening Test. JAMA Pediatr. 2019;173(3):244–250.

[6] Children’s television viewing and cognitive outcomes: a longitudinal analysis of national data. Zimmerman FJ, Christakis DA. Arch Pediatr Adolesc Med. 2005 Jul;159(7):619-25.

[7] Schmidt, Marie & Pempek, Tiffany & Kirkorian, Heather & Lund, Anne & Anderson, Daniel. (2008). The Effects of Background Television on the Toy Play Behavior of Very Young Children. Child development. 79. 1137-51. 10.1111/j.1467-8624.2008.01180.x.

[8] https://www.huffingtonpost.fr/2017/08/30/interdire-les-ecrans-aux-jeunes-enfants-les-specialistes-ne-sont-pas-aussi-categoriques-que-le-ministre_a_23190393/

[9] Michel Desmurget – La Fabrique du crétin digital – Seuil, 2019

[10] Playing an action video game reduces gender differences in spatial cognition. Feng J1, Spence I, Pratt J. 2007

[11] Kühn, S., Gleich, T., Lorenz, R. et al. Playing Super Mario induces structural brain plasticity: gray matter changes resulting from training with a commercial video game. Mol Psychiatry 19, 265–271 (2014)

[12] Green, C., Bavelier, D. Action video game modifies visual selective attention. Nature 423, 534–537 (2003)

[13] Anthony E. Richardson, Morgan E. Powers, Lauren G. Bousquet, Video game experience predicts virtual, but not real navigation performance, Computers in Human Behavior, Volume 27, Issue 1, 2011, Pages 552-560

[14] Are videogame training gains specific or general? Oei AC, Patterson MD.

[15] http://www.sabineduflo.fr/

[16] Dworak, Markus & Schierl, Thomas & Bruns, Thomas & Strüder, Heiko. (2007). Impact of Singular Excessive Computer Game and Television Exposure on Sleep Patterns and Memory Performance of School-aged Children. Pediatrics. 120. 978-85. 10.1542/peds.2007-0476.

[17] Garrison MM, Liekweg K, Christakis DA. Media use and child sleep: the impact of content, timing, and environment. Pediatrics. 2011;128(1):29–35.

[18] S.B. Sisson et al, TVs in the bedrooms of children: Does it impact health and behavior?, Preventive Medicine, Volume 52, Issue 2, 2011,

[19] Lucas, Adrienne and Wilson, Nicholas, Does Television Kill Your Sex Life? Microeconometric Evidence from 80 Countries (August 2018). NBER Working Paper No. w24882.

[20] https://pegi.info/fr

[21] Corder, K., Atkin, A.J., Bamber, D.J. et al. Revising on the run or studying on the sofa: prospective associations between physical activity, sedentary behaviour, and exam results in British adolescents. Int J Behav Nutr Phys Act 12, 106 (2015)

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1 commentaire sur “Enfance et écrans”

  1. Ping : Ere digitale : non, nous ne sommes pas tous crétins. - PSYCHE CLIC

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